Empruntant à la morphologie d’un casque à la romaine ou d’un heaume sans visière, caréné de main de maître et surmonté d’un admirable cimier, Horus s’annonce comme l’allégorie du guerrier, mais aussi du protecteur. En effet, dans la mythologie égyptienne, Horus est un dieu solaire, le plus souvent symbolisé par un homme à tête de faucon.
La coque de fer s’appuie sur trois jambages, typiques des pièces de cette période, et laisse voir un élément central ovoïde en bois brûlé. Ce dernier est transpercé par une vingtaine de baguettes de fer qui le relient solidement à son encagement. Une tige plus robuste, couronnée par une sorte de viseur en demilune, divise l’ouverture de la pièce en deux parties. On retrouve cet élément énigmatique dans la plupart des sculptures de la série des fers et bois, invariablement disposé sous forme de trouée; tantôt monocle, tantôt disque solaire. (A. L.)