Les influences sur l’oeuvre de Jean-Paul Jérôme, qui proviennent de divers courants esthétiques, culminent lors d’un séjour à Paris (1956-1958) durant lequel il fréquente les artistes de la galerie Denise René, considérée comme une galerie phare de l’avant-garde européenne. Ces artistes – principalement Richard Mortensen et Auguste Herbin – joueront un rôle déterminant tout au long de la carrière du jeune peintre, que la galeriste prend sous son aile.
À une question sur l’évolution de sa carrière, Jérôme répond qu’à partir de sa réclusion dans son atelier de Varennes (1989-1993), où sa peinture gagne en contrastes et en couleurs, il parvient à trouver sa véritable voie; cette période ouvre vraisemblablement sur la pleine maturité et l’aboutissement de son oeuvre. Bien qu’elles soient pratiquement inconnues du grand public, les oeuvres issues de cette poussée montrent toute la maîtrise du peintre durant cette période qui donne naissance à une production éminemment personnelle basée sur l’introduction d’aplats de couleurs contrastées et habilement structurées.
Le carnaval du Sud V (1992) constitue une exemple probant des acryliques peints durant cette période pendant laquelle la planéité de la surface persiste. Il en ira tout autrement au cours des années suivantes, avec la construction des tableaux-reliefs.