Né à Québec en 1931, Edmund Alleyn étudie à l’École des beaux-arts de Québec. Il remporte en 1955 le Grand Prix au concours artistique de la Province de Québec et reçoit une bourse de la Société royale du Canada. Cette même année, il s’envole pour la France, où son style passe de l’abstrait au figuratif, et ne revient en sol québécois que quinze ans plus tard, post-Révolution tranquille. Les changements majeurs qu’il observe alors dans sa terre natale influencent son art, qui par ailleurs fera l’objet de plusieurs ruptures stylistiques tout au long de sa carrière. Impossible à classer dans une seule catégorie, les œuvres d’Alleyn trouvent entre autres leurs racines dans l’abstraction lyrique, l’art des Amérindiens de l’Ouest, le monde technologique et les outils de communication de masse.
Edmund Alleyn s’est ainsi imposé comme l’un des artistes québécois les plus importants de la période post-automatiste. Il représente le Canada à la Biennale de Venise et à la Biennale de São Paulo en 1959. Son Introscaphe – une des toutes premières œuvres polysensorielles au monde – fait les manchettes en 1970 lorsqu’elle est présentée au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Il expose régulièrement au Canada et aux États-Unis et enseigne à l’Université d’Ottawa pendant une quinzaine d’années. Il s’est éteint à Montréal en 2004. Le Musée d’art contemporain de Montréal présente la rétrospective Dans mon atelier, je suis plusieurs en 2016 pour souligner le travail de ce grand artiste aux multiples personnalités artistiques.