Aquarelliste doué et voyageur infatigable, Marc-Aurèle Fortin parcourt sa région à bicyclette, boîte de couleurs et rouleau de papier comme seuls bagages, en quête des plus beaux points de vue. À cette époque, le peintre dans la quarantaine fréquente notamment les artistes Clarence Gagnon et le poète Albert Ferland, lesquels souhaitent valoriser le terroir québécois en plaçant les paysages pittoresques de toutes les régions au cœur de leur œuvre. Ce sont bien les arbres, présence enveloppante et majestueuse qui berce cette aquarelle éponge, que Fortin affectionne par-dessus tout. L’aquarelle éponge se caractérise par des trouées dans les surfaces peintes qui sont attribuables à la façon dont le papier sèche.