Avec sa longue et prolifique carrière artistique, Marcelle Ferron est parvenue « à imposer une identité artistique inédite, basée à la fois sur la résistance et l’enracinement », écrit Louise Vigneault dans le catalogue de l’exposition Marcelle Ferron, une rétrospective 1945-1997, présentée au Musée d’art contemporain de Montréal en 2000. « Mi-artiste, mi-guerrière », la jeune femme de Louiseville occupe une place enviable dans le mouvement des Automatistes, elle qui joint sa voix au manifeste Refus global en 1948. Ce faisant, Ferron entre de plain-pied dans la lignée des femmes peintres qui défient le milieu patriarcal de la peinture, au même titre que Joan Mitchell et Lee Krasner, et s’impose comme une des figures incontournables de la modernité québécoise.
En 1961, elle remporte la médaille d’argent à la Biennale de São Paulo. En 1972, elle est reçue membre de l’Académie royale des arts du Canada et en 1983, elle obtient le prestigieux prix Paul-Émile-Borduas. Au cours de sa carrière, l’artiste prendra part à de nombreuses expositions collectives d’envergure au Canada et à l’étranger et le Musée d’art contemporain de Montréal présentera deux rétrospectives de son œuvre : Marcelle Ferron de 1945 à 1970, en 1970, et Marcelle Ferron, une rétrospective 1945-1997, en 2000.