Daté de 1988, ce tableau de Marcelle Ferron évoque les voyages de l’artiste en Chine et au Japon, en raison de sa verticalité, de ses qualités calligraphiques et de ses coloris. Un lavis rougeoyant est d’abord doucement brossé sur toute l’aire picturale. Ce lavis offre un beau contrepoint aux féroces coups de spatule qui ouvrent le champ dans les parties supérieure et inférieure du tableau. Bien que le langage viscéral de l’artiste demeure celui de l’abstraction, cette composition tire sur une certaine figuration par son effet de combustion et de crépitement sur la toile, qui paraît léchée par des flammes, des flammèches et des tisons fusant de toutes parts dans une palette incendiaire.