En 1955, Jean Paul Riopelle commence à travailler avec la gouache, qu’il apprécie notamment pour son opacité. L’utilisation de ce nouveau médium l’amène à redéfinir son approche plastique et les séries Masque Eskimo (1955) et Sous le mythe de Gitksan (1956) se caractérisent par l’abandon définitif de la dimension végétale présente dans ses encres et aquarelles. Par ailleurs, lorsque l’artiste adopte la gouache, ses coups de pinceau s’élargissent, et les coulures, qu’il avait délaissées en 1953 dans ses huiles sur toile, réapparaissent. Les compositions sont plus libres et s’éloignent de celles des premières gouaches, plus structurées – une particularité que l’on observe également dans les autres tableaux de cette période.
Riopelle produira une quarantaine d’huiles sur papier en 1958, dont plus d’une trentaine demeureront non titrées. Il nommera seulement ses oeuvres préférées, comme celle-ci, qui possède en outre un titre particulièrement poétique. Au-delà des mansardes mérite certainement toute l’attention des collectionneurs.